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Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly.

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MessageSujet: Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. EmptyLun 25 Juin - 23:15


Un soir qui tombe, certains diront que c'est beau, chatoyant, poétique, voire romantique. La vérité pour Brighton c'est que c'était surtout triste. Le soir en rentrant de son service ou tout simplement pour manger avec sa mère c'était souvent le moment où il repensait à ce genre de choses tristes. Revoyait ses souvenirs; Accrochait ses regrets au soleil déclinant. Il n'aimait plus autant le soir que lorsqu'il était enfant ou encore adolescent. Le temps des expéditions ou des débuts de soirées était révolu. C'était maintenant le soir que passait la mémoire.

Ce soir était comme les autres, fin de service. Rien à signaler. Brighton s'apprêtait à rentrer chez sa mère. Il était d'astreinte ce soir. Alors il resterait réveillé, au cas où... Il tiendrait en buvant beaucoup de café et en lisant. Il aimait lire. Il avait appris à aimer plutôt. Mais avant il souperait avec sa maman. Comme c'était monotone. Tout était programmé et à vrai dire un peu triste. Il le sentait...il perdait petit à petit son entrain, il était en tain de se faire écraser par les responsabilités, la routine, le travail. Le poids de la vie qui s'alourdissait, et l'éloignait encore un peu plus de ses rêves d'avant.

Sur la route de Molholm Creek au volant de sa patrouilleuse, il repensait à sa journée, au cas qu'il avait dû traiter, aux personnes qu'il avait sanctionnées, et à celles qu'il avait aidées. Quand son portable vibra et affichait '1 SMS de Maman'. Soupirant il le lu se désolant de recevoir des textos de sa mère comme s'il avait quinze ans et se désolant encore plus que sa mère se souvienne comment utiliser son portable uniquement quand cela l'arrangeait. Après avoir lu une première fois, il du ralentir pour relire une deuxième fois plus attentivement le contenu du message, tant c'était étonnant et inhabituel. Sa mère lui demandait de passer d'abord par la ferme des Hotchkiss pour prendre un panier de fruits qu'elle avait commandé. Il n'en croyait pas ses yeux, sa mère qui se remettait à faire de la cuisine. Après tout, peut-être ne mentait-elle pas trop quand elle assurait aller un peu mieux l'autre jour. C'est donc naturellement qu'il bifurqua sur une petite route de terre vers l'exploitation des vieux Hotchkiss, il n'avait pas le courage de le dire mais il n'était pas enchanté par l'idée de les voir. Ce seraient encore deux personnes ayant connu son père qui lui tiendraient la jambe longtemps et le questionneraient en le comparant à lui. Tout était mieux avant c'est bien connu.

La nuit qui tombait doucement sur la ville en contrebas donnait l'occasion d'avoir un panorama unique sur les différents coins de Lakewood. Et la foret laissait peu à peu place aux champs autour de lui. Il connaissait par cœur l'endroit pour l'avoir parcouru des milliers de fois enfant. Il avait même construit une cabane pas très loin à la lisière du bois sur sa droite. Une cabane rudimentaire, mais solide et la plus belle de toutes parce que construite avec une amie. Une amie partie. Une fois arrivé il accéléra les choses, payait le panier et repartait aussitôt, comme pour semer les discussions interminables des vieux ranchers. Mais à la lumière déclinante, en passant non loin de l'endroit où se tenait, camouflée la cabane de son enfance, Jimmy décida de s'arrêter et d'y faire un tour à pied.
Et après quelques minutes de marche il arriva devant le chef-d’œuvre enfantin: quatre murs de bois, un toit en planches et même un vieux tissu suspendu à l'entrée en guise de porte, le tout perché à quelques mètres du sol dans un vieux chêne et tout décalé. Il sourit. Combien de journées, de nuits avait-il, avaient-ils passé ici. A rire, jouer, se dire des secrets, se chamailler, se jurer des choses qui lorsqu'on est enfant paraissent si simples, si faciles. Combien de sourires, de larmes versées sur les épaules de l'autre? Comme pour le vérifier, il grimpa jusqu'à la maison miniature. Il s'y sentait bien encore aujourd'hui. C'était un refuge à l'époque, et maintenant un mémorial pouvait-on dire. Les araignées s'étaient installées et les oiseaux avaient pris la place des deux gamins qui n'entretenaient plus le petit foyer. es bruits de la nature repoussaient la pesanteur de son quotidien et nostalgique il s'installa sur la branche devant l'unique fenêtre. D'ici on voyait tout, les champs, la ville, le chemin du lac à gauche. Et les étoiles au dessus de la clairière. C'était son royaume, à 10 ans il était le roi du monde, de ce monde. Il était heureux ici. Parce qu'il était loin de ses problèmes familiaux et avec Kimberly. Kimberly; sa meilleure amie, sa voisine, attentionnée, drôle, intelligente. Elle l’aidait à l'école, et le soignait quand il s'était fait punir par son paternel. A cette pensée, Jimmy tourna la tête vers la boite de bonbons en fer blanc où la peinture s'en allait et où devaient encore se trouver quelques pansements. Elle était douée et avec elle,tout était plus joli. Alors il essayait de lui apprendre des trucs comme chasser les grenouilles, voler les fruits des Hotchkiss, faire du vélo en échange de cours de soutien et de premiers soins...toujours donnés avec tendresse. Mais tout cela était fini, ils avaient grandi, il n'avait rien dit, et elle était partie...Kimberly...Kim' Ce soir il avait 10 ans et rien ne pouvait lui arriver. Malgré, encore et toujours elle, l'absence de Kim'. IL ne faisait plus attention à rien autour de lui, le regard au loin, les pensées aussi.


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Kimberly L. Johnson
Kimberly L. Johnson
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MessageSujet: Re: Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. EmptyMar 26 Juin - 1:44


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    « Sitting in a tree… »
    Jimmy & Kim.

    Les lumières de la ville me paraissaient beaucoup plus étincelantes que d’habitude, à travers le hublot, duquel je n’avais pas détaché mon regard depuis mon entrée dans l’avion. J’appréhendais énormément le retour à Lakewood et la peur qui se lisait dans mes yeux était plus due à mes appréhensions qu’au fait que le vol a connu quelques turbulences accompagnées de légères secousses. L’angoisse et l’anxiété que je ressentais devenaient de plus en plus lourdes et j’avais l’impression de suffoquer. Il fallait que je sorte immédiatement de cet engin. Tout ce qui se trouvait autour de moi était oppressant et mes mains devenaient moites. Si je réagissais de la sorte avant même d’être arrivée, je me demandais bien si je réussirais à tenir encore debout sur la terre ferme. Les hôtesses nous annoncèrent que l’avion avait atterrit et que nous pouvions ôter nos ceintures de sécurité. Je la retirais, donc, définitivement libérée. Je pris mon sac et descendit enfin. J’ai toujours été très touchée par les retrouvailles à l’aéroport. Les parents serraient tendrement leurs enfants et inversement, les amoureux s’échangeait des baisers langoureux et parfois même, pleuraient. Que de scènes émouvantes… Tiens, comme dans Dear John, lorsque Savannah retrouvait John, soldat américain, après un an de séparation à l’aéroport et que tous les regards étaient dirigés vers eux, tout le monde était très ému, je l’avoue j’ai même versé quelques larmes… Oui encore un film romantique, que voulez-vous ? Savoir qu’il y a encore des histoires d’amour qui durent me donne un peu d’espoir. Moi, personne ne m’attendait et c’était mieux ainsi. Je me dépêchais de récupérer ma valise et attendit un moment avant de trouver un taxi. Il faisait nuit ce qui m’empêchait d’admirer la beauté des paysages environnants. Durant le trajet, mon ventre se serrait exactement comme le jour du baccalauréat, et peut être même plus. Le regard dans le vide, perdue dans mes pensées je ne remarquais pas que le taxi s’était arrêté et que le conducteur attendait que je descende de la voiture. Je balbutiais un merci et … J’avais envie de pleurer. Je n’avais pas la force de rentrer tout de suite, je marchais donc un peu. Je ne savais pas vraiment où mes jambes me menaient mais il me plait de me dire que mon cœur, quant à lui, savait exactement où je me dirigeais. Avant même avoir eut le temps de me poser des questions, je sonnais à la porte. Madame Lewis ouvrit la porte et me sourit. Elle savait pourquoi j’étais là et sans avoir à dire quelque chose, elle m’informa qu’il n’était pas là. Elle ajouta, d’un air malicieux, que je le trouverais surement dans la cabane. Notre cabane.
    Mon cœur battait la chamade et je n’arrêtais pas de répéter que je ne le trouverais pas et que je devais faire demi-tour. Malgré mes craintes, mes pas s’accéléraient ainsi que les battements de mon cœur. Tant de souvenirs se confondaient dans ma tête, je nous revoyais courant dans l’herbe et essayant de voler des fruits sans se faire attraper, faisant des courses à vélo dans lesquelles il me laissait toujours gagner et se disputant, dans la cabane, pour tout et n’importe quoi.
    Les champs, qui étaient mon aire de jeux autrefois, s’étendaient à perte de vue. Les aboiements des chiens, aux alentours, me plongeaient dans ma plus tendre enfance. J’ai grandi bercée par le son des chiens. Je sais que ça peut paraitre surprenant mais, ce son-là m’apaisait et je me sentais tout d’un coup, tranquille et sereine. D’habitude, les enfants craignaient les chiens, mais pas moi. Ils avaient le pouvoir de me faire sentir en sécurité. Je fermais les yeux un instant, respirait un bon coup et reprit ma marche. Quelques minutes plus tard, j’aperçus la cabane perchée dans les arbres. Rien n’avait changé, comme si tout s’était figé et que le temps s’était arrêté. Je m’approchais petit à petit de l’arbre. Il était là, installé sur une branche, fixant le ciel. Je ne savais pas s’il s’était rendu compte d’une présence mais je n’avais pas envie qu’il me voit. Pas pour l’instant.
    Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir dire ? Je partais sans dire un mot, et là, je débarquais sans prévenir… Quelle va être sa réaction en me voyant ?
    Je pris mon courage à deux mains, j’inspirais profondément et je décidais de dire quelque chose, n’importe quoi, juste quelque chose qui me passerait par la tête, parce qu’à force de réfléchir je savais très bien que je n’allais rien faire.

    « C’est une belle soirée. »

    Oh, franchement… C’est une belle soirée ? Pathétique. Je suis partie sans informer mon meilleur ami, je me suis installée avec son frère, je revenais sans prévenir et tout ce que je trouvais à lui dire c’est que c’était une belle soirée. Non, ce n’était pas une belle soirée, loin de là. Je ne me suis jamais sentie aussi mal de toute ma vie. Je voulais juste qu’il descende et qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me dise que tout va s’arranger. Mais je savais très bien que ça n’allait pas arriver, ce n’est pas aussi facile.
    Je me souviens que lorsque nous étions tout petits, tout était beaucoup plus simple. Je donnerais n’importe quoi pour revenir à cette période de ma vie, pleine d’insouciance et de désinvolture. Je voulais avoir neuf ans, à ce moment-là, pour qu’il puisse me pardonner seulement grâce à un sourire. Avant, mon sourire, ça marchait toujours… Mais ça, c’était avant.


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MessageSujet: Re: Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. EmptyVen 29 Juin - 22:16

Bien sûr c'était triste, peut-être était-ce beau aussi après-tout..mais de toute manière il le savait il n'avait plus 10 ans...inutile de rêver, de faire semblant. Il en avait bel et bien 26, la cabane était vide de rires et de jeux d'enfants; et sa matraque était bien inconfortable sur cette branche puisqu'elle s'accrochait sans cesse aux feuillages. Il faudrait donc qu'il parte...mais pas tout de suite, il voulait rester encore un peu...s'agripper à ces secondes suspendues, sous la nuit clairsemée d'étoiles, à sa mémoire d'enfant. Malgré sa radio sur l'épaule qui, c'était sûr, crépiterait, malgré sa mère qui l'embêterait au téléphone, malgré la fraicheur. Il aurait aimé rester là plus longtemps...et puis tout ici lui rappelait Kim'. Et seul comme en ce moment, il pouvait penser à elle sans le cacher.
Parfois il pensait fort à elle, mais il ne l'avouait jamais, ou bien mentait en disant réfléchir à d'autres choses plus sérieuses. Ce soir il se demandait encore une fois, comment allait-elle? Que faisait-elle en cet instant? (c'est là qu'une petite voix mesquine lui disait qu'elle devait sans doute prendre des cocktails avec plein de gens riches et célèbres et qu'elle l'avait oublié lui le shérif pechno du Colorado), parce que oui, il se demandait souvent si elle ne l'oubliait pas. Si de temps en temps elle repensait à lui, à eux, en même temps que lui. Malgré tout ce qui s'était passé, il tenait encore énormément à elle. Mais en avait presque honte et s'en énervait.

Un petit vent passait contre son visage, et les bruits d'insectes et des feuilles ballotées par le vent parvenait à ses oreilles. C'était la nature, c'était ce qui lui plaisait. D'ailleurs quand ils s'échappait enfant, et venait rejoindre Kim' pour dormir dans la cabane, il disait devant elle ne pas avoir peur de ces bruits et qu'il la défendrait, en réalité, aujourd'hui il pouvait l'admettre en rigolant, cela lui fichait la trouille! Mais dormir avec Kim et son doudou dans votre cabane, çà vous appaisait.
Les bruits donc, oiseaux qui font houhou, criquets qui font cri-cri- vent qui fait shhhh, et voix douce qui parle.

Hein! Voix douce dans son dos? Brighton avait immédiatement reconnu la voix de Kimberly....mais c'était impossible, elle était loin, il avait du l'imaginer à force de penser à tout çà et à elle, et puis il ne voulait pas le croire, il préférait ne pas le croire, se persuader du contraire...Et pourtant..il fallait qu'il en ait le cœur net, c'était un besoin irrépressible de se vérifier. Alors il tourna la tête doucement et rouvrit les yeux..Et derrière lui dans la cabane, il distinguait une silhouette féminine en retrait...

Tout s'arrêta, ses souvenirs, le monde autour de lui, les bruits de la forêt, son cœur de battre.., « Kim'?! C'est bien toi? ». Il n'en revenait pas. Il avait encore l'espoir d'avoir un doute, mais au fond de lui il savait que c'était-elle. Il avait toujours su qu'un jour elle reviendrait...au moins pour ses parents. Mais il n'aurait jamais cru qu'elle lui parlerait de nouveau un jour, et encore moins dans ces circonstances. Et puis une petite partie de lui-même aurait préfèré qu'elle ne revienne pas. C'était logiquement un moment qui serait compliqué, il faudrait se parler, trouver des mots, se revoir...
Il n'avait pas pu s'y préparer. Tandis que l'autre partie hurlait de joie intérieurement...non elle ne l'avait pas oublié, oui il la voulait vers lui....longtemps et longtemps.

Il revint vers la base de la branche et l'intérieur de la cabane. Maintenant qu'ils étaient grands, elle paraissait moins confortable. (Mais la part en lui heureuse de revoir Kimberly se disait que même dans un endroit si minuscule il aurait vécu avec Kim pour toujours). Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire, ni quoi penser d'ailleurs. Parce qu'il ne lui avait jamais vraiment avoué qu'il...qu'il l'aimait en réalité...et il en avait un peu honte encore aujourd'hui...d'autant qu'elle était partie, partie jouer les starlettes....et avec son frère en plus. « Je ne rêve pas...qu'est ce que tu fais ici?.. » Il voulait dire à Lakewood, mais il pensait aussi à la cabane...c'était un incroyable hasard qu'ils se retrouvent ici, dans leur paradis perdu? Ou bien juste une preuve, qu'elle se souvenait?

Il s'approcha d'elle, et comme elle ne bougeait pas et qu'il faisait presque nuit à présent, il leva doucement sa main et la posa sur sa joue, comme pour la reconnaître forcément d'une caresse et murmura « Kim'...Mon Dieu... »
Elle était là, à quelques centimètres de lui, douce et belle comme dans ses souvenirs."C'est une merveilleuse soirée...enfin je crois".
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Kimberly L. Johnson
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MessageSujet: Re: Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. Jimmy & Kimmy sitting in a tree... ♫ .Kimberly. EmptyLun 30 Juil - 18:21


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    « Sitting in a tree… »
    Jimmy & Kim.

    Il descendit tout doucement, s’approcha de mon visage et posa sa main sur ma joue, comme pour vérifier qu’il ne rêvait pas. Le contact de sa main tiède avec ma joue froide me fit frissonner. En fait, rien que le fait de savoir que nous étions là, l’un face à l’autre, d’entendre sa respiration, sa voix, de sentir sa présence, me faisait frissonner. Je ne cessais de me demander comment j’ai pu partir ; je m’en voulais tellement. Je ne savais plus quoi dire. M’excuser serait sûrement la meilleure chose à faire, non ? Mais je n’étais même plus capable d’ouvrir la bouche. J’étais totalement paralysée et j’essayais de retenir mes larmes. Il me faisait perdre tous mes moyens, ce qui n’était pas le cas avant. Avant mon départ tout paraissait beaucoup plus simple. Je n’aurais jamais dut partir.

    Je ne me souviens pas du moment exact où je me suis rendue compte que ce n’était pas que de l’amitié que je ressentais pour lui mais je sais, qu’à ce moment-là, j’aurais dut tout lui avouer. Même si j’avais peur de sa réaction, il fallait que je le fasse. Au moins, j’aurais été fixée. J’aurais su ce qu’il ressentait vraiment envers moi et je ne serais pas ici, dans cette situation qui devenait de plus en plus insupportable. D’habitude, j’étais une fille très courageuse, qui n’avait jamais peur de dire ce qu’elle ressentait. Mais là, c’était une autre histoire. J’entendais sa voix, sans vraiment l’écouter. J’étais beaucoup trop absorbée par son regard. Rien n’avait changé en lui, à part sa tenue.

    Il était donc devenu shérif… Ça me faisait tout drôle de ne pas être informée de ce qui se passait dans sa vie. J’étais tout le temps la première à tout savoir, à qu’il disait tout. Et j’avais tout gâché. Tout était de ma faute. Tout. J’avais l’impression que j’allais m’écrouler… Il fallait que je m’asseye, que je reprenne mes esprits. Je me laissais donc glisser sur le tronc de l’arbre et m’asseyais sur le sol. J’entendis un « c’est une merveilleuse soirée » qui me rendit le sourire.
    Il était donc très content de me revoir. Peut-être qu’il ne m’en voulait pas tant que ça… Et peut-être qu’il fallait que j’arrête de rêver. Bien sûr qu’il m’en voulait ! Ce que j’ai fait était impardonnable. Je me suis mise à me poser des questions parfaitement stupides quand j’étais à Hollywood, je me demandais si je lui manquais, s’il pensait à moi souvent, s’il … s’il m’aimait. Mais je n’avais jamais pu avoir une réponse et ça me rendait malade. Maintenant que je pouvais avoir une réponse, je me défilais. Impossible. Moi, me défiler ? Qu’est-ce que j’allais perdre, après tout ? C'est quand chacun d'entre nous attend que l'autre commence qu'il ne se passe rien. Je me suis répété cette phrase au moins dix fois avant de me lancer.


    « Jimmy, je suis vraiment désolée. Je sais que tu m’en veux et tu as tout à fait raison. J’aurais jamais dut partir sans donner de nouvelles, c’est impardonnable ce que j’ai fait… je crois que je … hum… »


    Je n’osais même pas le regarder dans les yeux. Je fixais mes chaussures comme une gamine. Je crois que c’est cet endroit qui me donnait l’impression d’être encore une enfant. Et lui. Il était là. S’il était là, après tout ce temps c’est que je lui manque. Ou du moins l’enfance que l’on a passée ensemble, lui manquait forcément. Je me dépêchais de finir ma phrase, une bonne fois pour toute et ce qui arrivera après, arrivera. Une petite larme se faufila entre mes cils et ma gorge se serrait de plus en plus. Je devais me libérer de ce poids, si pesant. Je chuchotais d’une voix à peine audible :

    « Je t’aime. »




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