you & me against the world

Nickolàs&Tessa
There are certain people who come into your life, and leave a mark…Their place in your heart is tender; a bruise of longing, a pulse of unfinished business. Just hearing their names pushes and pulls at you in a hundred ways, and when you try to define those hundred ways, describe them even to yourself, words are useless.

Elle se sentait fatiguée, elle avait le corps douloureux et l’esprit ailleurs. Tessa était installée à une table reculée du restaurant qu’elle connaissait bien. Elle semblait minuscule sur cette chaise, frêle jeune femme qui attendait quelqu’un. Sans impatience elle restait là, le regard dans le vide à repenser à sa journée. Celle-ci avait été peu productive, une matinée à tourner en rond, à tenter d’échapper au domicile familial où se trouvait son mari avec lequel elle n’avait pas envie de jouer la femme aimante, alors elle était sorti, avait flâné un moment dans les boutiques. Puis une après-midi à la salle de danse, à travailler son corps, une longue barre où elle avait étiré son corps, où elle l’avait fait souffrir jusqu’à le sentir parfaitement prêt à assumer l’exercice du milieu. Là elle avait dansé, elle s’était jetée à corps perdu dans des chorégraphies endiablées, seule dans la grande salle à observer son propre reflet pour corriger chaque erreur, elle avait poussé son corps jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ne plus sentir la douleur, jusqu’à s’effondrer sur le parquet. Elle aimait repousser ses limites, à chaque fois qu’elle venait s’entrainer elle se disait qu’elle aurait tant aimé danser toute sa vie, vivre chaque jour des instants aussi intenses, parce que ce n’était que dans des moments pareil qu’elle se sentait réellement vivante, qu’elle vibrait pour quelque chose qui la passionnait, en dansant et en jouant, c’était deux domaines différent et elle s’y consacrait aussi différemment. Elle se lançait corps et âme dans la danse, elle donnait tout, elle offrait son cœur lorsqu’elle dansait. Mais lors d’une partie de poker elle était au contraire tout en retenue, méfiante, calculatrice et inexpressive. Elle avait besoin de la danse pour faire ressortir le trop plein d’émotions qu’elle gardait en elle à force de retenue et du poker pour lui apporter sa dose de risque, de danger, d’adrénaline. Aujourd’hui il n’y aurait pas de partie de poker, sauf si la soirée se terminait dans une chambre d’hôtel et que son invité se montrait joueur, alors peut-être improviseraient-ils un strip-poker, leur jeu favori dans l’intimité, et pour celui-ci, elle perdait volontiers.

Mais l’heure n’était pas aux jeux adultes, baignant ses lèvres dans son verre de vin, un grand cru qu’elle avait choisi pour lui, elle se délecta du nectar et en apprécia chaque note boisée. Elle jeta un œil discret à sa montre, il avait un léger retard, rien d’inquiétant, elle savait attendre. C’est Nickolàs qui lui avait proposé ce diner, il ne lui ferait donc pas faux bon. Officiellement c’était un repas professionnel, deux collègues qui discutes d’un dossier autour d’une table, mais à bien regarder sa tenue, Tessa n’avait rien d’une femme qui attend un collègue. Sa robe était trop courte, trop ajustée, un brin trop décolleté pour un repas d’affaire et bien qu’elle reste sobre, en noir, des bijoux discrets et peu maquillée, on sentait à son parfum aux notes de vanille et de patchouli qu’elle l’avait choisi pour envouter son compagnon de table. Mais le diner d’affaire avait été son excuse pour son mari qui n’avait pas semblé surprit, ce n’était pas la première fois qu’elle donnait ce prétexte et de toute façon il était lui-même trop pris par son travail pour lui demander de se justifier.
Nickolàs et Tessa dinaient ou déjeunaient régulièrement ensemble, ils aimaient ces moments en tête à tête à se confier l’un à l’autre, pour la jeune femme c’était un moment de plaisir, elle qui ne se confiait jamais, avec lui elle aimait ça, elle aimait parler d’elle et l’entendre parler de lui, elle aimait lorsqu’ils refaisaient le monde, lorsqu’ils faisaient des projets de voyage sans savoir s’ils partiraient un jour tous les deux. Elle n’avait jamais de moments pareil avec son mari, en vérité elle fuyait ce genre de tête à tête avec lui, mais avec Nick c’était tout autre chose, surement parce qu’elle savait que même en se confiant, même en se parlant à cœur ouvert, il n’y aurait jamais de promesses entre eux et ce sentiment de liberté l’invitait à s’ouvrir à lui.

Lorsqu’elle reposa son verre, elle le vit entrer dans la salle, elle sentit son regard se poser sur elle et senti une bouffer de plaisir monter en elle, la réchauffer et la faire frissonner alors qu’il marchait en sa direction.

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Nickolàs&Tessa
There are certain people who come into your life, and leave a mark…Their place in your heart is tender; a bruise of longing, a pulse of unfinished business. Just hearing their names pushes and pulls at you in a hundred ways, and when you try to define those hundred ways, describe them even to yourself, words are useless.

Nickolàs, en sa présence elle se sentait faible. Bien qu’elle n’aime pas ce sentiment elle ne pouvait pas résister à cet homme. Aussi loin qu’elle se souvienne, dès qu’elle l’avait rencontré elle avait ressenti quelque chose de différent pour lui, une attirance teinté de crainte qui la poussait à vouloir en savoir d'avantage. Et lorsque leur liaison débuta, dès le départ elle sut qu’avec lui ce ne serait plus pareil. Pourtant il n’était pas le premier homme avec lequel elle trompait son mari, mais avec lui elle savait que ce ne serait pas l’affaire d’une seule nuit. Habituellement elle se laissait séduire par d’autres hommes simplement pour ressentir le frisson de l’interdit, pour se sentir vivante durant quelques heures. Elle ne cherchait pas d’amour, son époux l’en couvrait suffisamment, mais peu à l'aise dans sa vie rangée d'épouse, elle voulait plus. Elle cherchait à posséder. A chaque fois qu’elle se trouvait dans les bras d’un autre, elle se faisait sensuelle, féline mais aussi dominatrice et parfois brutale. Pourtant avec Nickolàs c’était encore une fois différent, il y avait de la tendresse et de la passion dans leur gestes, probablement plus qu’il ne devrait y en avoir entre deux amants qui ne souhaitent rien se promettre. Mais c’était plus fort qu’eux, plus fort qu’elle. Cette femme qui se disait volontiers sans cœur vibrait pour le beau sud-américain.

Alors qu’il venait d’arriver à sa hauteur il se pencha pour lui offrir un baisemain, il avait ces habitudes d’antan, presque dépassées et pourtant si romantiques. Tout dans son attitude transpirait la séduction et la sensualité et Tessa fondait bien entendu. Pourtant ces gestes ce côté cinéma aurait pu lui déplaire venant d’un autre homme. Elle qui avait horreur des futilités, et pourtant avec lui elle se laissait faire, volontiers. Lorsqu’il s’excusa pour son retard elle sourit amusée, chez Nick le retard était une deuxième nature, les premières fois elle s’en était offusquée, jugeant qu’il n’avait pas de respect pour elle, mais un jour elle l’avait observé se préparer, elle l’avait vu prendre son temps, minutieusement, pour enfiler ses vêtements et vérifier que tout tombait impeccablement, positionner ses cheveux de manière faussement décoiffés pour avoir un air savamment étudié, un mélange de décontraction et de maitrise de soi, alors elle avait compris que son défaut n’était pas le retard, mais plutôt un perfectionnisme poussé à l’extrême.
Et lorsqu’il lâcha sa main pour gagner sa place, Nickolàs laissa dans son sillage un fort parfum masculin ambré et boisé qui envouta la jeune femme et lui donna envie de sortir sur le champ, de ne pas passer par la case repas, elle eu envie de lui, comme à chaque fois qu'elle le voyait, c’était physique, il avait cette attraction sur elle et même si elle avait horreur d’être esclave de ses sens, elle cédait toujours à cette tentation, il était sa drogue et elle l’assumait. Mais bien entendu elle se métrisa, pour le moment… on n’est pas des bêtes.

« Je suis ravi que tu aies accepté mon invitation à diner »

Elle lui offrit son sourire le plus charmeur. Le jeu commençait, ils allaient avoir une conversation tout ce qu’il y a de plus banale entre collègues, pourtant leurs paroles seraient lourdes de sens et bourrées de sous-entendu, c’était leur façon de passer inaperçu et de pouvoir conserver secrète leur liaison. S’aurait été bien plus simple de se cacher dans une chambre d’hôtel et de commander à diner, mais se montrer aux yeux de tous était bien plus divertissant. On reconnaissait là leur amour commun du jeu, du bluff et du danger. Ils étaient ainsi toujours sur le fil, à eux de bien manœuvrer, de trouver les bons mots, les tournures de phrase à double signification, une partie passionnante s’amorçait ce soir.

« Je ne pouvais pas refuser, le choix du restaurant est divin. J’ai pris soin de choisir le vin, je sais que tu aimes lorsqu’il a respiré avant de le déguster… »

Elle faisait allusion à une chaude soirée colombienne, lorsqu’il l’avait emmené en voyage voir son père et fait découvrir ce pays. Ce soir-là il avait fait découvrir le vin à Tessa qui n’y connaissait rien. Ils avaient bu plus que de raison et terminé la soirée dans la moiteur d’une chambre à boire le vin à même la bouteille, et dans la bouche de l’un et de l’autre cassant tous les codes œnologiques.

« …comme quoi j’écoute lorsque tu m’apprends quelque chose, bonsoir Nickolàs »

Le serveur à l’affut attendit à peine que le journaliste soit installé pour venir leur proposer les cartes de menu.

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Nickolàs&Tessa
There are certain people who come into your life, and leave a mark…Their place in your heart is tender; a bruise of longing, a pulse of unfinished business. Just hearing their names pushes and pulls at you in a hundred ways, and when you try to define those hundred ways, describe them even to yourself, words are useless.

Passer commande dans un restaurant, une chose que Tessa ne faisait que trop rarement. Non pas qu’elle ne s’y rende pas régulièrement, au contraire, son mari, lorsqu’il n’était pas absorbé par son travail, ne manquait pas une occasion de l’emmener diner à l’extérieur, il la savait gourmande et amatrice de bonnes choses. Le problème venait de son romantisme poussé l’extrême à l’égard de sa femme. Lorsqu’ils étaient plus jeunes et encore très amoureux, ils avaient pour jeu de deviner ce que l’autre aimerait déguster et de commander à sa place. C’était certes une attention adorable, mais avec le temps, on se lasse des jeux enfantins et les habitudes, la routine, prennent le pas sur la surprise. Cependant Julian avait gardé cette manie de choisir les plats de son épouse et bien que cela agace Tessa, elle se laissait faire, lui laissant croire à cet instant de complicité comme avant. Le plus drôle dans l’histoire était de dire qu’il ne se trompait jamais, choisissait toujours des mets qui plaisaient à Tessa, mais cela impliquait une monotonie et un manque de surprise, de folies, qui manquaient terriblement à la jeune femme. Ce soir elle prit donc son temps pour regarder la carte, réfléchir à ce qui lui faisait envie et choisit de déguster un plat qu’elle ne connaissait pas, comme pour narguer la routine.

Nickolàs et Tessa attendirent que le serveur ai terminé de prendre leur commandes et se soit éloigné pour reprendre leur conversation, c’est lui qui prit la parole en premier. « Je suis ravi de voir que j’ai encore quelques petites choses à t’apprendre alors. », puis, proposa de trinquer à une soirée instructive, après avoir servie son invitée en vin. La jeune femme sourit, elle espérait en effet que leur diner serait agréable, plein de surprises et de conversations passionnantes, mais elle n’en doutait pas, elle savait que chaque instant passé avec cet homme cultivé, intelligent et beau parleur était intense et très intéressant. Elle trempa ses lèvres dans le vin, délicatement, sans jamais quitter Nick des yeux, elle avait une attitude séductrice en permanence. Elle avait appris avec l’expérience que c’était la seule façon de garder l’attention des hommes, ces derniers étant souvent distraits et moins réceptifs. Elle aimait qu’un homme la désir et veuille qu’elle lui appartienne, tout en sachant qu’à la fin c’est elle qui en faisait sa proie, cette notion de possession, toujours.

« Je suis contente de passer cette soirée avec toi… ça m’aurait presque manqué ! » En effet, cela faisait plus d’une semaine qu’elle n’avait pas passé de moments seule avec Nickolàs, bien entendu ils s’étaient croisés au travail mais le temps leur avait manqué et elle n’avait pas pu s’échapper aussi aisément qu’elle l’aurai souhaité, Julian avait eu une semaine assez calme et passé beaucoup de temps à la maison, cela aurait donc été difficile pour la jeune femme de trouver des excuses pour quitte la maison. Qui plus, est, l’attitude de son mari se faisait presque suspicieuse ces derniers temps, elle avait remarqué qu’il lui demandait sans arrêt pour quelle raison elle sortait, comme s’il cherchait à la filler, pourtant elle savait qu’il ne se doutait de rien, elle était assez discrète pour ne pas se faire prendre dans les bras d’un autre. Mais il semblait rechercher une affection qu’elle n’était pas disposée à lui accorder. Le fait est qu’elle crevait de ne pas voir Nick, il lui avait manqué, clairement, elle était en manque de lui, mais était trop fière pour lui avouer totalement, ceci dit ce qu’elle venait de lui dire serait compris par l’intéressé, sans l’ombre d’un doute, il la connaissait trop bien, il la perçait à jour, que ça lui plaise ou non.

Elle se racla la gorge, presque gênée de sa confession, et par ce qu’elle s’apprêtait à dire. « Je me demande si Julian n’a pas des doutes … sur nos affaires … je devrais peut-être me montrer plus distante pour quelques temps. » Elle savait que l’une des règles premières de leurs rendez-vous était de parler un minimum de leurs conjoints respectifs, mais elle ne pouvait taire que son mari avait des soupçons, d’ailleurs ce deuxième aveux la déchira, elle n’était pas prête à se passer de son amant, même pour un court moment, d’ailleurs elle n’était pas certaine de tenir ce nouvel engagement.