■ nom : o'callaghan ■ prénom(s) : ava rooney ■ âge : 22 ans. ■ date et lieu de naissance : 13 Juillet 1990 ■ origines : suédo-britannique ■ études/métier : sage-femme. ■ traits de caractère : têtue, maladroite, serviable, colérique, intelligente, gracieuse ■ saison : automne.

« Tu peux être qui tu veux à présent, absolument qui tu veux... »

Leo avait plongé son regard intense dans le sien, y imprimant toute la conviction dont il était capable. Il serait sa main bandée dans la sienne avec douceur mais conviction. Et elle avait su. Elle avait sû que sa vie commençait là, dès à présent. C'était son nouveau départ à elle. Rooney trouvait ça plutôt simple à l'époque; elle ne se souvenait de rien. On lui avait dis qu'elle avait été retrouvée dans un ascenseur qui s'était détaché, pour s'écraser trois étages plus bas, qu'elle avait de la chance d'être en vie mais qu'on n'en savait rien en fait de sa vie, qu'on avait pas trouvé ses proches. Et elle n'en savait pas plus que les médecins. Personne n'était venue la voir, ici à l'hôpital. Personne ne l'avait demandé. Le seul qui prenait soin d'elle, c'était lui, c'était Leo. Il était interne et s'occupait de son cas. Mais force était d'admettre qu'il faisait bien plus que ce qu'il aurait normalement dû pour elle. Elle trouvait ça réconfortant, mais aussi plutôt inquiétant. Que cela voulait-il dire de sa vie si, plus proche que sa supposé famille, c'était un inconnu qui prenait si bien soin d'elle.
Alors elle avait tout repris du début. Il avait fallu apprendre. Ou plutôt réapprendre. A marcher par exemple. Elle avait passé d'interminables jours alités, à ne rien faire d'autres que subir des examens et écrire, encore et toujours. C'est sans doute ce qui l'avait sauvé dans le fond. Elle n'avait rien de mieux à faire. Elle lisait et elle écrivait. Parfois elle lisait des passages à Leo mais ça la gênait assez, c'était intime, personnel mais il insistait tellement. Grâce à lui, elle avait une certaine stabilité, une certaine routine quotidienne dans sa vie. Et voilà qu'à présent qu'elle était remise et prête à quitter l'hôpital, il lui donnait le signal, cette petite tape dans le dos pour lui dire Vas-y, c'est le moment. Il l'avait aidé à assembler les pièces du puzzle qui lui servirait de base. Il l'avait aidé à trouver un nom. Bon, leur manière n'avait pas été très académique il fallait l'avouer. Même si Leo prétendait qu'Ava lui était venue avec la Bible, elle trouvait que sa bible ressemblait à s'y méprendre à l'épisode de Grey's Anatomy qu'ils avaient vu la veille. Mais elle avait choisi Rooney elle-même. C'était au départ une plaisanterie entre eux. L'un de ses exercices pour retrouver la pleine fonction de ses jambes avait été de jouer au ballon et elle s'était avérée tellement habile de ses pieds que Leo avait commencé à l'appeler Rooney. Ca lui avait plu alors c'était resté. Quant au nom de famille, il s'agissait de celui de la vieille patiente qui partageait la chambre de Rooney et pour laquelle elle s'était prise d'affection. Un nouveau nom, pour une nouvelle vie.
Même si elle avait quitté l'hôpital, Leo ne l'avait pas jeté dans la nature pour autant. Non, elle avait même emménagé chez lui, en tout bien, tout honneur, juste en attendant avait-il dis. Ca ne lui déplaisait pas. Elle avait peur de se retrouver seule, livrée à elle-même alors qu'elle commençait à peine à réapprendre à vivre. Mais Leo était resté auprès d'elle, il l'avait aidé à reprendre pied, à trouver un job, à se sentir vivante. Il l'avait aimée et elle l'avait aimé aussi. Elle avait réappris à aimer grâce à lui, si tant est si peu qu'elle ait jamais aimé quelqu'un d'autre qu'elle-même avant. Et pourtant, pourtant elle ne se sentait pas entière. Sa petite vie douillette à NYC avec Leo ne la satisfaisait pas autant qu'elle l'aurait souhaité. Elle ne voulait pas être quelqu'un de malhonnête envers elle-même. Elle ne voulait pas vivre dans la fausseté. Ce nouveau départ était une aubaine. Alors elle devait la saisir plainement et partir. Alors de blond, elle passa à un châtain et claqua la porte de l'appart', un mot sur la table. Car les mots étaient sont seul salut.



La vie de Rooney avait été pendant plusieurs mois à l'image de son voyage: une quête d'identité instable. Elle testait, expérimentait, appréciait, détestait, recommençait, ou pas. Elle changeait d'avis comme de chemise, de lieu comme d'humeur, de partenaires comme de chaussettes. Elle était tout en instabilité et c'était volontaire. Elle voulait découvrir tout ce qu'elle avait pu savoir ou ignorer de la vie avant son accident. Elle était d'ailleurs devenue très pieuse. Mais pas chaste pour autant. Elle était d'avis que, si Dieu lui avait accordé une seconde chance, il était de son devoir d'en profiter pleinement, que ce soit prudent ou non. Elle brûlait sa nouvelle vie par les deux bouts. Elle savait à quel point elle pouvait être courte, elle en avait fais l'expérience et ne voulait pas quitter ce monde avec des regrets pleins son cercueil et son testament. Elle ne s'interdisait rien, rendait aussi souvent réel ses envies.
C'est comme ça qu'elle a soudain atterri à Lakewood au Colorado. Elle avait fais du stop et était monté en voiture avec un couple de touriste canadien. Dieu seul sait ce qui les avait attirés là-bas mais ça faisait ses affaires, elle les avait suivi sans se poser de question. Elle n'avait pas de mal à faire de stop. Elle n'avait pas vraiment la tête d'une psychopate. Mais plus d'une fois, elle s'était retrouvée face à de gros pervers. C'est pour ça qu'elle se baladait désormais avec un teaser sur elle, non contente de s'être découvert un don pour l'auto-défense. Peut-être qu'elle avait pris des cours, qui sait ?
Rooney avait eu beau rencontré une foule de personne, rares étaient celles qui avaient irrémédiablement marqué sa nouvelle vie. La première étant forcément Leo, bien entendu. La seconde était survenue à Lakewood, au détour du rayon hygiène d'un supermarché. Il était là, à fixer une boîte de tampons entre ses mains. Nash. Bien sûr, elle ne savait pas à ce moment-là de qui il s'agissait. Elle était restée d'interminables secondes à le contempler, incrédule avant d'intervenir moqueusement.

« Ca fait longtemps que vous avez ce genre de problème ? Vous en avez parlé à votre médecin ? »
« Figurez-vous que c'est très efficace pour les saignements de nez récurrents, c'est très efficace. Ca m'arrange bien. »

Cette rencontre n'était que le prémice de sa vie en l'air. Parce qu'il fallait le dire, Nash avait foutu un beau bordel dans sa vie toute fraîche. Il n'était pas du genre à faire dans la dentelle, il était habitué à obtenir tout ce qu'il désirait et elle mettait un point d'honneur à le prendre à contre-pied. Les relations étaient aussi conflictuelles que religieuses. Il l'avait embauché dans son bar, pour l'aider à se faire de l'argent en tant que serveuse et elle lui en était reconnaissante. Et, malgré elle, elle se trouvait enchaîner à Lakewood par sa faute. Cet homme était vraiment une plaie. Il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour l'enchaîner bien qu'elle se débatte comme une diablesse. C'était de ça dont il était question entre eux, d'une lutte de pouvoir sans merci. Et le caractère incendiaire de Rooney la poussait à se défendre, bec et ongles.



La vie a Lakewood était étrangement agréable à Rooney. Un an et demi et elle n'avait pas bougé. Elle avait son petit trintrin quotidien sans jamais se laisser gagner par la routine. Elle se sentait pleinement épanouie, depuis la première qu'elle était sortie de l'hôpital. Elle avait son propre appart' bien qu'elle passa beaucoup de temps dans celui de Nash. Tout cela était étrange, opposé. Elle menait sa vie comme on coud un patchwork: en assemblant des morceaux disparâtres entre eux. Sa débauche contrastait avec son allure calme et posé de la journée. Son caractère de feu contrastait avec son habitude à se montrer serviable avec tout le monde. Elle était tout en paradoxe. Parfois, elle avait l'impression d'être tout bonnement schyzophrène. Peut-être était-ce ce qu'elle était et ce qu'elle avait été qui se chevauchait et se combattait sans cesse. Elle n'avait pas de réponse à cela. Elle s'était résolue à ne jamais avoir de réponses sur son ancienne vie. C'était sans côté la sonnette de la porte. Et de l'autre côté cette jeune fille qui lui rendait son parfait reflet. Le monde marchait-il sur la tête ?

■ prénom/pseudo : Lou / Union Jack. ■ âge : 20 ans ■ pays : France ■ où as-tu découvert le forum ? PRD ■ qu'en penses-tu ? yiiiiha ! ■ ton personnage est un inventé ou un scénario ? inventé ■ un dernier mot ? niet

Code:

◖ <pris>emilia clarke</pris> <pseudo>→ a. rooney o'callaghan</pseudo>