En ce Samedi après-midi, j'avais décidé d'emmener mon petit amour de fils au musée. Pourquoi ? Euhm, tout simplement parce que j'avais cédé à ses caprices. Il est chanceux. Il est le seul homme pour qui je cède au caprice ! Donc nous étions stationné devant le musé, Liam était assit à l'arrière. Je regardai dans le miroir et sourit en le voyant dormir. Oui, il avait eu une matinée chargé, entre son cours de Karaté et le brunch avec grand-maman. Surtout qu'il avait mal dormit cette nuit à cause des horribles monstres qui se cachaient supposément en dessous du lit ! Et d'ailleurs je n'avais pas passé une nuit fameuse à cause de ça moi non plus. Mais bon... Peu importe. Je souriais donc tendrement en le voyant endormit sur la banquette arrière. Je sortis de la voiture et ouvrit la portière du côté de Liam, m’accroupis et posai ma main sur son épaule. « Réveille-toi, mon coeur, on est arrivé au musé ! » Il ouvrit ses petits yeux tout endormit et se les frottai avec ses poings. Je lui caressai les cheveux et l'embrassai sur le front avant de détacher sa ceinture et de le sortir de la voiture. Il me prit la main et je fermai la portière, barrai la voiture et me dirigeai vers l'entré du musé. J'achetai deux billets d'entré et ... entrai. Liam était excité comme une puce. C'est fou ce que ça peut s'évaporer facilement la fatigue d'un enfant. Il courait partout... « Liam ! Ne cours pas, mon coeur, c'est dangereux, surtout ici ! » Il revint vers moi, la tête basse et m'attrapai par la main. Je lui demandai qu'est-ce qu'il voulait allez voir en premier et il me pointa une exposition d'un dessinateur de BD plutôt connue. Je souris. Évidemment. C'est alors vers là que nous nous dirigions. Il était obsédé par les BD depuis que son ami en a. Oui, c'est comme ça les enfants. Quand les amis ont quelque chose, alors c'est ''cool''. Il commençait déjà à dire le mot cool. Mon Dieu. Je soupirais, un sourire au lèvre, encore, alors qu'il regardait avec un autre enfant environ du même âge, les dessins. Ils parlaient entre eux et pointaient différent dessins. Je le laissai faire et ne le perdais pas de vue, alors que je faisais un peu le tour.
Je ne sais pas pourquoi, j'étais distraite je suppose, mais ne voulant pas quitté Liam des yeux, je fonçai dans quelqu'un. Woups. « Oh désolé c'est ma faute je-». J'avais relevé les yeux vers la personne en question... Qui n'était nul autre qu'Anthony. Si je m'attendais à le voir ici ? Non, pas une seconde. Si je m'étais figée ? Absolument. Nous étions sortit ensemble pendant que nous étions tout les deux à New-York pour les études. Je l'aimais, vraiment... Mais je n'avais pas voulu qu'il en sache trop sur moi. Comme la plupart des gens,d'ailleurs. Et puis, serait-il sortit avec moi s'il avait su que j'avais un fils ? Je lui avais aussi dit que j'habitais à Los Angeles. Parce que Lakewood représentait trop de souvenir, trop de chose que j'aurais pu lui raconter. Je préférais rester vague à propos de moi, en tout temps. Mais de toute manière, ça n'aurait pas été grave, puisqu'on n'était pas sensé se revoir techniquement. Je n'aimais pas lui mentir, parce que comme je disais, je l'avais vraiment aimé. Mais bon, il avait finit ses études avant moi et il était partit de New-York. On s'était quitté parce que nous savions tout les deux que les relations à distance, ça ne valait rien. Donc il ne m'avait pas laissé, je ne l'avais pas laissé... Non, nous nous étions quitté, voilà.
J'étais donc figée, je le regardais sans savoir quoi dire. Les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche. Puis... « Maman ! Maman viens voir il y a plein de truc super cool ! » Liam avait couru jusqu'à moi et me prenait la main pour que je vienne voir. Je regardai Anthony, puis Liam. Liam aperçu aussi l'homme en face de moi et il pencha sa tête sur le côté. « Mamaaaaaan. Lui c'est qui ? ». Je m'accroupis pour être à la même hauteur que lui, lui ébouriffai les cheveux et lui souris. « C'est un ami de maman, mon ange. Tu veux retourner avec ton nouvel ami ? Je vais bientôt venir te voir, promis. » Il hocha la tête et je l'embrassai sur le front juste avant qu'il ne parte en courant. « Liam je t'ai dis de ne pas cou-.... » Je soupirai. Indomptable, ce petit monstre. Je me retournai alors vers Antho', mal à l'aise. « Ça fait longtemps... Désolé pour ça, je crois qu'il est hyperactif, cet enfant ! ». Dis-je, un sourire sur les lèvres. Le genre de sourire un peu désolé.
Anthony L. Hunter
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Sujet: Re: Retrouvaille. [Emmanuelle ft Anthony] Mar 26 Juin - 2:23
Même si le musée de Lakewood est loin d'être équivalent à ceux que j'ai eu l'occasion de voir à New-York, il a l'avantage d'être près de chez moi, et d'être assez intéressant au niveau du convenu tout de même. Et aujourd'hui, il a l'avantage non négligeable d'offrir pour exposition temporaire les travaux d'un dessinateur. Bien que le nom m'ait dit quelque chose lorsque j'y ai jeté un œil, il m'est impossible de remettre la main dessus alors que je regarde le croquis d'une des planches de son dernier album. Les mains dans les poches, je me penche doucement en avant, fronçant doucement les sourcils, j'observe à la fois d'un point de vue artistique et d'un point de vue passionné. Si les deux entrent souvent en conflit lorsqu'il s'agit d'une nouvelle graphique ou autre, là, je vois peu de choses à redire. Soupirant, je passe à la suite. Pas étonnant que ce mec parvienne à exposer dans ce genre d'endroit, avec un boulot pareil. Ça serait plus simple pour moi d'avoir quelque chose à critiquer, ne serait-ce que pour tenter de me remonter un peu le moral, mais là, rien. Il est juste vraiment bon. Et même si la jalousie n'est pas particulièrement quelque chose qui est habituel chez moi, je ne peux pas m'en empêcher sur l'instant. Alors oui, je sais, il faudrait que j'envoie mes dessins pour au moins avoir un autre avis que celui de mon frangin qui m'assure être objectif mais qui est très certainement loin de l'être... Pourtant, je n'arrive pas à m'y décider, alors je me contente d'envier ceux qui réussissent... Tant que ça me suffit, pas vraiment de raisons de changer, si ?
De plus, détailler ce genre de boulot me permet souvent de retenir deux ou trois idées qui améliorent couramment les traits, des choses que j'ai oublié depuis ma sortie d'école, des choses que je n'ai jamais eu l'occasion de voir. Notions de perspectives, effets de lumières, utilisation des couleurs, des notions que je suis censé connaître mais qui restent parfois trop académiques chez moi pour rendre correctement dans un comic. Alors que je tente de garder dans mon esprit la manière dont le dessinateur a épaissi les contours de certains de ses personnages, quelqu'un me rentre dedans. Un coin de ma tête associe instinctivement ça à ma situation au lycée, durant lequel on rentrait volontairement en collision avec moi, souvent pour mettre mes affaires par terre ou me faire tomber, mais je balaie ça rapidement. Me retournant, je mets un moment avant de réaliser que la personne venant de me foncer dessus -surement par inattention, étant donné que je doute vraiment que ce soit dans son caractère- est Emmanuelle, mon ex-petite amie, à l'époque où j'étais encore à New York. Pendant un bon moment, nous ne faisons rien d'autre que nous fixer, surement dans le même état de choc et de surprise. Plusieurs fois j'ouvre la bouche pour tenter de dire quelque chose, mais plusieurs fois je la referme, incapable de sortir le moindre mot. J'ai du mal à comprendre pourquoi elle est là, ce qu'elle y fait, comment je peux la revoir après deux ans, loin de là où l'on s'était quittés.
Une voix d'enfant me coupe court dans mon questionnement, me forçant inconsciemment à poser mon regard sur le garçon qui se tient alors à côté de la jeune femme -de sa mère, apparemment-.
« Maman ? »
La question n'est qu'un murmure, posée sans même vraiment réaliser. L'information ne m'est pas vraiment parvenue, le mot me semble jusque-là simplement étrange dans cette situation. Puis, doucement, il fait son chemin dans ma tête. Il est répété, plusieurs fois, et alors que je commence à froncer doucement les sourcils, mes yeux passant d'Emmanuelle au garçon -Liam, d'après Emma-, je recommence à ouvrir et fermer la bouche sans savoir quoi faire, quoi dire. Toute la scène se déroule devant moi sans même que je fasse un geste, que je dise un mot, comme si j'étais complètement extérieur à tout ça, incapable de la moindre de chose.
Enfin, alors que je suis toujours du regard ce Liam qui s'éloigne en ignorant les mots de sa... mère, je recommence, un peu plus fort, un peu plus conscient de ce que ça signifie.
« Maman ? »
Je reporte mon attention sur Emmanuelle, l'incompréhension surpassant la surprise. L'enfant a déjà un certain âge, et j'ai du mal à comprendre. A comprendre pourquoi je ne l'ai pas connu. Pourquoi je n'en ai jamais entendu parler. Je la vois peu du genre à adopter, et même si elle l'est, il y a des traits chez lui qui sont bien trop similaires à ceux de la jeune femme face à moi.
Passant rapidement la langue sur les lèvres, ma tête tente de savoir si je suis plus choqué de la voir, ou plus perdu par rapport à cet enfant qui dévore les planches des yeux un peu plus loin. Je tente de reprendre, me frottant rapidement le visage des deux mains, mes phrases à moitié étouffées par mes paumes jusqu'à ce que je croise les bras.
« Je... Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ici ? Je veux dire... Qu'est-ce que tu fais à Lakewood ? Je pensais pas... Je pensais pas te revoir. »
Vrai. A deux-cents pour cent. C'est d'ailleurs l'une des majeures raisons pour lesquelles nous avons rompu il y a quelques années. Parce que nous n'étions pas censés nous revoir, et que les relations à distance nous semblaient simplement impossibles. Inspirant un bon coup, je reprends, un peu incertain.
« C'est ton.... ? »
Je suis incapable de finir, de rajouter « fils », sans vraiment savoir pourquoi, mais je le montre néanmoins du doigt -ma mère me tuerai pour ça d'ailleurs si elle le savait-, et Emma doit pouvoir comprendre ce que je veux dire. Okay, là, clairement, une cigarette me ferait du bien. Mais je doute qu'en allumer une au milieu de musée plaise vraiment...