■ nom : écrire ici. ■ prénom(s) : écrire ici. ■ âge : 30 ans. ■ date et lieu de naissance : 1982 à ... ■ origines : écrire ici. ■ études/métier : écrire ici. ■ traits de caractère : douce, franche, taquine, drôle, sensible, délicate, attentionnée, méfiante. ■ saison : écrire ici. ■ avatar et négociabilité : Kirsten Dunst, absolument pas négociable.

L'histoire est assez libre.
Il faudrait seulement qu'elle soit issue d'un milieu suffisamment aisé.
Elle & Isalys se sont rencontrés il y a peu de temps : environ deux mois, au détour d'un café.
Elle peut être originaire de Lakewood ou d'ailleurs.
Elle peut avoir eu une enfance difficile, même si je vois bien sa vie basée sur un équilibre implacable.
Elle n'a pas d'enfant.

De nombreuses forces sont représentatives d’une vie dictée par l’incontrôlable. La haine, ce puissant sentiment de répulsion. La jalousie, la plupart du temps foutrement douloureux pour quiconque la ressent. Puis l’attirance. Cette envie irrépressible d’atteindre l’objet de nos désirs les plus inavouables. En déambulant dans les rues de Lakewood, ce jour-là, Isalys a été frappé par la beauté & la fraicheur d’une créature si belle qu’il était presque impossible de la penser vivante. D’une blancheur à en faire pâlir la neige, elle ressemblait à une poupée fragile. Ou à une fleur, bercée par l’arrivée du printemps & un vent délicat. Comment aurait-il pu l’aborder ? Comment oser se présenter face à une telle princesse en étant vêtu aussi salement, aussi pauvrement ? Pour la première fois de sa vie, Isalys éprouvait un sentiment de honte.

« Est-ce que je peux vous aider… ? » Sur ces paroles, leurs regards bleus incandescents se fondent l’un dans l’autre. Avec une lenteur incontestable. Pourtant, en eux est subitement provoqué ce torrent d’émotions instable & fougueux. Impossibles à stopper, ces sensations se font violentes & agressives. Puis à présent plus douces, elles caressent leurs cœurs & les poussent l’un vers l’autre.
Elle est là, la princesse, juste devant lui, & lui propose un semblant d’aide. Qu’espère-t-elle, au fond ? Faire taire sa souffrance frôle le monde de l’impossible. « Peut-être. Est-ce que je peux vous inviter à boire un verre ? Maintenant ? Ce soir ? Quand vous voulez » Sa mâchoire se décroche & la surprise habite dorénavant son si doux visage. En conséquence, Isalys esquisse un sourire, tête baissée. En temps normal, les femmes se voient flattées & acceptent sans une once de méfiance. Avec elle, c’est différent. Elle sait. Elle devine sa situation, son statut de clochard. « C’est… Je suis gêné, vous êtes… » Ses mots semblent se bousculer dans son esprit. Ses sens atrophiés la rendent fébrile. Elle est mal à l’aise. « Je suis ? demande-t-il avec malice. Oh… je vois. C’est la barbe qui vous dérange ? Ou mes cheveux vous rebutent ? » Il est conscient qu'elle tentait de faire allusion à son manque d'argent, & alors ? Il joue de sa situation, il s’en amuse & espère arracher un sourire à la demoiselle qu’il aimerait séduire.
Mais elle reste de marbre & sans doute trop gênée pour autoriser l’ombre d’un sourire à fendre son visage. Alors Isalys se relève, puis se poste face à elle. Elle est si belle. « Regardez-moi comme un homme, pas comme un clochard. & acceptez mon invitation. S'il vous plait. Je serai là ce soir, aux alentours de vingt heure »

« Merci pour tout Isalys. La soirée, le verre, ta bonne humeur… Est-ce que je peux être maladroite encore une fois & te demander où tu vas passer la nuit ? » Chaque Homme sur Terre flirte avec Dame Fierté. Plus ou moins prononcée, celle-ci dicte le moindre de nos faits & gestes. & ce soir, éclairé par la lune, Isalys se glisse dans un silence sans frontière. Quelques secondes s’écoulent, peut-être même des minutes, avant qu’il n’ose faufiler le bout de ses doigts dans les cheveux blonds de sa princesse. « J’ai mon banc, quelle question. Rentre chez toi, te tracasse pas. Merci à toi d’être venue, j’espère avoir l’occasion de te revoir » Sans attendre davantage, le brun fit quelques pas en arrière. Au fond de lui dansait cette peur de ne plus jamais revoir cette délicieuse poupée. Mais il n’avait pas le droit d’empiéter sur sa vie, ni même d’attendre plus d’elle. & pourtant… Elle prit elle-même l’initiative de se raccrocher à ce maigre lien qui dorénavant les unissait. Elle ne pouvait l’abandonner à son triste sort. « Viens chez moi. J’ai une chambre d’ami. Tu pourras partir quand tu voudras, mais s’il te plait… À ton tour d’accepter mon invitation… »

Nu sous sa serviette blanche, Isalys contemple son reflet dégueulasse dans le miroir. Il ne prête aucune attention à la silhouette qui progressivement se dessine dans l’encadrement de la porte. Puis de toute façon, la belle n’ose le juger. Elle le fixe avec tendresse & un semblant d’admiration.
Aucune parole. Rien qu’un effleurement. Ses deux mains posées sur son torse. Ce contact plus franc amène le désir aux creux de leurs reins. Puis le gout de leurs lèvres désireuses se mêle en un tendre baiser. L’instant passé étroitement liés les pousse vers un monde où les sentiments ne se contrôlent pas. Ils s’enlacent, se caressent, s’embrassent. Leur idylle dure quelques jours. Deux. Peut-être trois. L’un comme l’autre ne désire quitter ce cocon d’amour nouveau. Il est d’ailleurs impossible de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Mais c’est fort. Très fort. Isalys, néanmoins, refuse de profiter incessamment de la situation. Ainsi il s’échappe. Comme un voleur. Il reprend sa pitoyable vie, loin de cette nana qui fait chavirer son cœur.
Il fuit. Lâchement. Quel genre d’homme serait-il s’il accrochait un morceau de lui à l’existence de cette femme ? Il refuse d’être un poids. & ce, au détriment de leurs sentiments. Alors il veille sur elle, de loin. & elle veille sur lui, de loin, malgré la colère qui vit en elle. « Ta vie te convient parfaitement comme ça, en fait ? Tu joues avec les femmes que tu croises, tu couches avec, tu profites de leur confort. J’comprends mieux pourquoi tu t’es tiré. Pourquoi te contenter d’une femme alors que tu peux en avoir des dizaines. » crache-t-elle tandis qu’il déambule nonchalamment devant elle. « Ah tu comprends ? Tu comprends quoi ? Que ça me bouffe de ne rien avoir à t’offrir ?! Que tes sentiments me touchent autant qu’ils m’effraient ?! Tu comprends rien. J’me fous de ces femmes. J’m’en fous… » murmure-t-il contre sa bouche, après l’avoir progressivement poussé contre un mur sûrement trop poussiéreux pour sa robe blanche. « Tu m’retournes la tête & tu me repousses. C'est trop facile. T’es un enfoiré. Je sais que tu ressens la même chose que moi… Alors arrête de remettre la faute sur ta soi-disant fierté, t’as juste la trouille de sortir de ta rue & d'avoir enfin la vie dont tu rêves » Touché.