membre adoré ~ make the good choose. OH LOVE, I MISS YOU SO MUCH I'm lost here in this moment and time keeps slipping by. And if I could have just one wish I'd have you by my side. Oh, oh, I miss you. Oh, oh, I need you. And I love you more than I did before but if today I don't see your face nothing's changed. No one can take your place. It gets harder every day. AND I'LL NEVER SEE YOU AGAIN
✣ posts : 144 ✣ avatar : Michael Fassbender ✣ crédits : People Are Strange ✣ pseudo : Paule. ✣ âge : 38 ans. ✣ statut civil : Veuf. En couple avec sa solitude. ✣ études/métiers : Médecin Généraliste ✣ saison : Hiver
| Sujet: I understand — feat Isalys Jeu 2 Aoû - 0:34 | |
| Sortir. Angus avait un besoin presque irrépressible de sortir de son appartement. Ca ne lui arrivait que rarement depuis la mort de sa femme. Mais là maintenant, il n'y tenait plus. Ce silence était lourd, pesant. Cette solitude tout autant. Et le programme à la télévision ne faisait que lui prendre conscience d'à quel point il pouvait être pitoyable à rester là, vautré sur son canapé, avec son petit chat sur les cuisses, une tasse de café au bourbon sur la table basse, seul comme un idiot, alors qu'il pourrait au moins boire ce verre dans le bar au coin de la rue. C'était à deux pas et ça lui permettrait de voir du monde. Pas forcément leurs parler mais au moins les croiser, leurs adresser des sourires polis s'ils daignaient poser leurs regard sur lui. Juste ça, histoire de ne pas être seul et de se faire pitié à lui-même.
Il se leva donc, posant la petite boule de poil à terre et se dirigea vers sa salle de bain en grattant sa chute de rein, nonchalant. Il passa de l'eau sur son visage, puis laissa sa main venir frotter contre sa barbe de trois jours. Il grogna, détestant ça mais il se souvînt alors que Joe disait toujours que ça le rendait sexy. Il esquissa un sourire triste et décida alors qu'il la laisserait comme ça. Il prît une douche rapide, juste de quoi se rafraichir. Il pleura un bon coup sous le jet d'eau brûlante qui délassait son corps. Ca lui arrivait encore de temps en temps, et ça détendait ses muscles et apaisait ses nerfs. Allégeait quelques instants la souffrance. Il sortît de la cabine, passant une serviette sur son corps qu'il frictionna, appliqua de l'eau de cologne dans son cou et sur ses pectoraux, mis du déodorant à ses aisselles et se sourît dans la glace, encore nu comme un ver. Il tentait de se convaincre lui-même par cette expression que ça pouvait aller. Que ça n'était que passager et qu'un jour, tout s'arrangerait. Mais il soupira devant cet air feint et vain. Il alla enfiler une simple chemise et un jean, se saisit de son blouson en cuir et sortît dans la rue, porte-feuille dans sa poche avant, mains dans celles de derrière. Il sifflota un air qu'il avait entendu à la radio récemment. Un air qui restait en tête. Un air qu'il détestait. Il secoua brièvement sa boîte crânienne comme pour remettre ses idées en place et entra dans le fameux "Bar du coin de la rue". Le bar où il se rendait toujours dans ses piques de solitude et dont il ne connaissait toujours pas le nom. Il alla s'installer à une table, seul mais pas trop reculé et observa les gens autour de lui, accoudé au meuble rond, enfonçant bien ses fesses dans la chaise en cuire. Il adorait ces sièges. Il aurait bien voulu avoir les même à la maison. Il passa ses mains sur le rebord de la table et sourît à la serveuse qui lui demanda ce qu'il désirait boire. Une bière pression, comme d'habitude lui répondit-il et il reprit son observation. Il était témoin de nombreuses scènes dans ce genre d'endroit. Jamais acteur. Et plusieurs il avait été témoin de ce que faisait l'homme brun qu'il voyait debout à côté d'une table où se tenait plusieurs jeunes femmes. Il leurs parlait, avec un sourire ravissant, charmeur. Toujours le même manège. Dans quelques minutes voire une petite heure, il en raccompagnerait une d'entre elle, et le lendemain, Angus le verrait surgir d'un immeuble environnant, tôt le matin. Trop tôt. Comme un voleur, le jeune homme aurait fuit l'appartement qui l'avait hébergé et particulièrement la femme qu'il avait séduite pour y entrer. Au fur et à mesure, Angus avait cru saisir le but de toute cette mise en scène. Il ne jugeait plus cet homme comme le tombeur qu'il avait l'air d'être. Non. Il avait compris.
Aussi en le voyant là-bas, commencer son déballage d'attention et d'éloge il se leva et s'approcha. Il avait eu un temps d'appréhension. S'il faut, par fierté, cet homme allait le repousser, l'envoyer bouler. Mais qui ne tente rien, n'a rien. Et ce qu'il voulait avoir ce soir c'était le rôle de l'hôte pour cet homme sans domicile fixe. Il posa alors sa main sur l'épaule de ce dernier, affichant un sourire franc. "Hey, bonjour !" lui adressa-t-il une fois que ce dernier s'était retourné face à lui. "Je dérange peut-être ?" feignit-il. Et il dérangeait clairement à la vue des visages pincés de l'assemblée féminine. "Permettez mesdemoiselles que je vous l'emprunte ?" Et sans attendre de réponse du concerné ou de la gente féminine, il entraîna sans force, sans avoir l'air menaçant l'homme un peu plus loin, jusqu'à sa table. "Je sais que ça vous parait étrange…" lui même se surprenait énormément à agir comme ça. Que lui arrivait-il d'un coup à vouloir jouer le bon samaritain ? Il n'était pas un mauvais bougre, non. Mais avait-il jamais été si généreux ? Oui avec sa douce. Mais maintenant qu'elle n'était plus là, il fallait qu'il le soit avec quelqu'un d'autre. Ce petit chat qu'il avait recueilli, cette cliente dont il avait accepté qu'elle paye plus tard, et cet homme... "Mais est-ce que je peux vous offrir un verre ?" termina-t-il en se rasseyant, interrogeant le brun du regard. |
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